Dans la peau des arbres

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Dans la peau des arbres, paru en 2006 aux éditions du Rouergue

Sélectionné par le Prix des lycéens allemands, le Prix des lycéens autrichiens, le Prix des collégiens de Haute-Savoie, Festilivres Nord, le prix Chronos, le prix littéraire des collèges du Territoire de Belfort.

On l’appelle Didi, pour Géraldine, et c’est le dernier été qu’elle passe à La Douloire chez sa grand-mère, mais elle ne le sait pas encore. Ici, au milieu des pins, Didi se sent vraiment chez elle, plus que dans le Nord où elle vit avec ses parents. L’incendie qui vient ravager la pinède va déclencher, par sa violence, une cascade de drames et de révélations. Qui donc a peint ce tableau d’une très belle jeune femme, est-ce vraiment son grand-père ? Pourquoi sa mère dit-elle n’avoir aucune mémoire ? Et quelle est cette petite voix qui l’appelle depuis toujours ? La Douloire cache bien ses secrets. Pourtant ses proches savent tant de choses sur l’histoire familiale qu’elle ignore, Zaccharie y compris, ce garçon trop parfait qui ta bouleverse…

Thèmes : la famille, les relations enfants/grands-parents, enfants/parents, la découverte de soi, la maladie, la mort, la découverte de l’amour.

Extrait :

“ Je repense à ce mot, cancer. Je ne le supporte pas. Je l’ai mis dans ma liste des mots atroces avec chiropracteur, vagin, cadavre, crâne, règles, gram­maire, mamelle, cervelle, dépression, dictée.
Malheureusement, je suis née sous le signe astrologique du cancer, un 7 juillet. Les horoscopes se trompent toujours sur mon compte. Je me reconnais dans tous les signes, sauf dans celui-là. Pour moi, le cancer, c’est la mort qui débarque à l’improviste, qui capture et qui enferme, qui aspire et qui gobe les corps.
Je ne suis pas très normale de penser à des trucs comme ça. À mon âge, soi-disant, la mort ne veut rien dire, comme si, à 16 ans, on n’était pas capable d’imaginer. Est-ce qu’il y a vraiment un âge pour croire à la mort ? Moi, je ne sais pas pourquoi, mais c’est comme si je vivais avec. La plupart du temps, évidemment, je n’y pense pas. Mais, parfois aussi, c’est la panique, j’ai des angoisses ter­ribles qui me parcourent, de la tête aux pieds. Tout craque en moi, mon squelette, ma charpente.
Dans ces moments-là, j’entends quelqu’un qui m’appelle. Je ne suis pas folle. C’est une toute petite voix, un ange peut-être. On dit que seuls les enfants voient les anges. Pourtant, je ne suis plus tout à fait une enfant. Je ne l’ai dit qu’à Grand-mère, ça m’a fait du bien, mon ange ne m’effraie plus, mon ange est mon trésor.
Ma grand-mère me croit. Elle me promet même que j’ai de la chance, les anges ne sont pas sociables, ils sont récalcitrants, ils font les difficiles, ils ne fréquentent pas qui veut.”

 

Ils en ont parlé :

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